LA NATURE POLITIQUE DE BRUNO LATOUR (FRANCE CULTURE) (MÉDIA)

+ Pays-Region-Ville

FICHIER PDF

FICHIER WMV(VIDEO)

Date/Heure :	Heure : h	Sigle : Code :
Nom Long :		Nom (Anglais) :
		Résumé (Anglais) :
Résumé :	philosophe et sociologue des sciences Bruno Latour fait paraître "Où atterrir ? Comment s'orienter en politique" aux éditions La Découverte. transcription rapide de l'émission: La querelle de monde La politique c'est un monde commun... C'est d'abord une définition d'un monde dans lequel on va vivre. On est dans une querelle de monde. Les américains [états-uniens] ont une définition assez différente du monde dans lequel ont vit que nous (du moins le gouvernement américain) à cause du retrait par Trump du Pacte Climatique. Il y a donc une indécision générale sur les valeurs et les opinions mais aussi sur de la définition de ce vers quoi on se dirige. Qu'est ce que ca change des valeurs et des opinions, du droit et de la réglementation, si on la redirige vers un territoire différent... La mondialisation on ne sait plus trop s'il faut la défendre ou l'attaquer... Il y a la mondialisation PLUS et la mondialisation MOINS. [concernant le retour à l'état nation] Tout le monde voudrait revenir à un cadre protecteur et c'est légitime (il serait injuste d'accuser de populisme ou de retour en arrière ceux qui veulent être protégés de la mondialisation). L'état nation n'est plus du tout à la bonne taille car les questions qu'il faut aborder sont toutes transversales : climat, pollution, multiplication de la résistance au antibiotiques, etc. Décrivons le monde dans lequel nous voulons atterrir et ensuite seulement les questions de valeurs et d'opinions peuvent s'orienter. La politique c'est une boussole ou plutôt c'est l'aiguille, mais il faut aussi une masse magnétique, c'est cette masse magnétique qui m'intéresse. Le monde ou l'on va atterrir ce n'est pas le globe ce monde est fini, il est peu connu (le sol nécessite d'innombrables études) [question du journaliste : c'est la géologie qui remplace la politique dans votre discours ?] il y a une géologie de la politique (Deleuze) [question du journaliste : vous nous expliquez que la mondialisation n'est plus un espace, que la mondialisation est partie dans une espèce d'abstraction qui n'a plus de concrétude sur laquelle on pourrait se poser, d'un autre coté le repli national n'est pas une solution. Il y a une solution qui n'est pas sur la surface du globe mais sur la surface terrestre] je ne peux pas être plus clair, ce que vous dites est admirable, c'est exactement ça. [journaliste : politiquement c'est quoi cette surface terrestre ?] justement c'est celle qui est découverte par les gens qui font de la permaculture dans le film Demain, par certains politiques qui sont en train de s'apercevoir qu'il faut autre chose que l'état nation concernant le climat mais aussi découverte pas ceux qui disent 'non ça n'existe pas, nous ne sommes pas tenus à cette accroche, à cette terre là. L'intérêt de Trump et du retrait des accords de Paris est qu'il montre très bien en négatif que ces questions que vous posez sont des questions géopolitiques. Si on est désorientés c'est qu'on ne sait pas comment les définir. La modernisation avait défini un horizon sur quoi on atterrissait. Il nous faudrait 5 terres pour atterrir. C'est un peu embêtant. Si on revient en arrière ce sont des terres qui n'existent plus (c'est quoi la Pologne ancienne, c'est quoi la France du Front National, c'est quoi l'Italie de la ligue du nord, ce sont des terres qui n'ont plus d'existence mais en même temps qui donnent l'impression d'amener une protection. Il faut faire un pas de coté, il faut accepter ce que disent les écologistes depuis 200 ans pour certains : le globe et la Terre ce n'est pas pareil. Les questions de sols et les questions d'appartenance au sol et au territoire, ce n'est pas des questions réactionnaires, c'est des questions fondamentales. Si on entend pas les gens qui veulent être protégés, qui veulent appartenir à un sol, qui veulent défendre leur métier, ceux qui ne veulent plus être emportés par le grand dehors de la mondialisation, on arrivera jamais à les convaincre d'éviter ce retour. [journaliste : vous interpellez ces partisans de cette mondialisation MOINS,vous écrivez : "ces élites qui ont tant profité de ces mondialisations PLUS autant que MOINS qui ont tant de peine à comprendre ceux qui veulent être protégé par leur province, leur tradition, leur identité qu'on accuse de céder aux sirènes du populisme, refuser la mondialisation c'est peut-être un réflexe de peur, un manque d'ambition, une paresse, oui mais la société à toujours raison de se défendre contre les attaques. Refuser la mondialisation c'est aussi résister courageusement, refuser de troquer sa province pour une autre : Wall street, Pékin ou Bruxelles...] mon hypothèse (dont je n'ai pas la preuve) c'est : la mondialisation ca allait très bien quand on était dans le mouvement de modernisation. On sacrifiait beaucoup de chose mais on avançait. Le changement c'est quand on a commencé à sentir que l'explosion des inégalités et le déni climatique était le même phénomène (année 90); On pouvait balancer toutes les questions de solidarité et les idéaux de monde commun parce que on ne pouvait pas partager le rêve de modernisation avec tout le monde. Quand on s'aperçoit qu'il faut 5 terres pour continuer à vivre de la façon dont on vit, qu'est ce qu'on fait ? Si vous appartenez vous-même à ce monde des ultra-riches, la solution est de dire : gardons nos privilèges de façon maximale quitte à augmenter considérablement les inégalités et (je rajoute ce lien) ajoutons de façon systématique pendant une trentaine d'année la question du déni de la gravité de la situation, déni de la question climatique dans lequel on est toujours, y compris en France. [journaliste : c'est pas un peu complotiste] ça pourrait y ressembler et les complots son parfois vrais remettre en place le lien entre la question écologique et la question sociale, ce lien qui ne s'est jamais fait, ce lien c'est décrivez le territoire où vous voulez vivre Qu'est ce que vous attendez du territoire sur lequel nous allons atterrir en commun Il faut pouvoir décrire ce monde commun. On ne sait pas ce qu'il est. Celui de la mondialisation il ne marche pas [journaliste : vous allez dans le même sens que Naomi Klein qui met en avant le choc entre l'urgence climatique et l'idéologie des élites. Chaque crise liée au climat est exploitée pour renforcer les inégalités en réduisant le secteur publique. Elle y voit un tout petit noyau de très riche ] Le gouvernement américain veut denier systématiquement la question climatique, couper les crédits et limiter les connaissances en interrompant des séries de données, des satellites etc... Il y a bien un obscurantisme, ca ressemble à une théorie du complot mais le problème c'est que ce complot il a lieu tout les jours au ministère de l'environnement américain. Quand Trump a dit "nous nous retirons de l'accords de Paris" ca veut dire "allez vous faire f..." allez vous faire voir ailleurs. Votre Monde n'est pas le même Monde que le notre. Nous les américains on n'a pas de problème climatique, nous on n'a pas de limite, nous nous continuons à développer le charbon. Ce remet enfin la question climatique au centre de la géopolitique. [journaliste : vous dites on va voir ailleurs et vous choisissez d'atterrir en Europe] Chacun doit faire son petit travaille pour savoir où vous atterrissez. Quels sont les alliés et les opposants avec lesquels je veux vivre. Où y a t'il une expérience où le dépassement de la nation a été faite, où y a t'il un début de capter ce qu'il faudrait faire quand les contraintes écologiques vont se durcir. L'Europe ce n'est pas que Bruxelles, c'est un fantasme. Refaisons les cahiers de doléances : décrivons le monde (physiquement, matériellement) dans lequel on prétend qu'on va vivre et quels sont nos amis, quels sont nos opposants ce n'est pas que individuel, exemple de la filière viande (du consommateur au producteur)
Site Internet d'origine:	Ouvrir
Pays FRANCE Région Ville
Site Web Exterieur :	Ouvrir	Email : Ecrire
Vidéo :
modification :	2017-10-22 18:24:19 création : 2017-10-22 16:58:05

CHIFFRES ASSOCIE(S) :

Pas de données chiffrées pour cet élément

Objets associés à LA NATURE POLITIQUE DE BRUNO LATOUR (FRANCE CULTURE) :

abonné :

oeuvres

(Avec Date Actif)

DEMAIN (2015)

2015

(FRANCE)

COP21

ACCORD DE PARIS SUR LE CLIMAT

2015

(PARIS FRANCE)

OÙ ATTERRIR (LIVRE)

2017

(FRANCE)

personnes

(Avec Date Passif)

BRUNO LATOUR

1947

(FRANCE)

personnes

(Avec Date Actif)

DONALD TRUMP

1946

(ÉTATS-UNIS)

NAOMI KLEIN

1970

(CANADA)

collectifs

(Sans Date Actif)

ALLIÉ (GÉOPOLITIQUE)

COMMISSION ENVIRONNEMENT ET TRAVAUX PUBLICS (ÉTATS-UNIS)

environment and public works

(ÉTATS-UNIS)

OPPOSANT (GÉOPOLITIQUE)

RICHE

ÉLITE

ÉTATS-UNIENS

(ÉTATS-UNIS)

collectifs

(Avec Date Passif)

FCULTURE

FRANCE CULTURE

1946

(FRANCE)

collectifs

(Avec Date Actif)

FRONT NATIONAL

1972

(FRANCE)

produits

(Sans Date Actif)

BOUSSOLE

compass

CHARBON

coal

VIANDE (ALIMENTATION)

meat

articles

(Sans Date Actif)

ANTIAMÉRICANISME

anti-américanisme

(MONDE )

CLIMAT

weather

(MONDE )

DROIT

GLOBE

GÉOLOGIE

GÉOPOLITIQUE

(MONDE )

INÉGALITÉ

MODERNISATION

MONDIALISATION

(MONDE )

MÉDIA

(MONDE )

adjectifs

(Sans Date Actif)

ÉCOLOGISTE