Réunion d'urgence de l'Assemblée générale de l'ONU sur le mur. (ORGANISATION DES NATIONS UNIES)
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Déclarations M. NASSER AL KIDWA, Observateur permanent de la Palestine, a estimé que l'édification d'un mur expansionniste sur les territoires palestiniens par Israël représentait un crime contre l'humanité. L'alternative, c'est soit le mur, soit la Feuille de route et la paix, a-t-il poursuivi, affirmant qu'il était impossible d'avoir les deux à la fois. A cet égard, l'Observateur a estimé que le Conseil de sécurité avait échoué à exercer son autorité lorsqu'un veto a été posé le 14 octobre dernier à l'égard de la résolution qui demandait l'arrêt de l'édification du mur ainsi que son démantèlement. La conséquence de ce veto, le deuxième de la part des Américains en mois d'un mois, c'est que la construction du mur va se poursuivre et créer davantage de drames dans le peuple palestinien, à moins que l'Assemblée générale ne se prononce sur la question, a-t-il souligné. A cet égard, il a appelé la communauté internationale à mettr e un terme à la construction de ce mur qui empêche la population de circuler librement et qui divise le territoire palestinien en plusieurs bantoustans murés, mettant ainsi un terme à tout espoir d'un Etat palestinien uni. Soulignant que dans certaines zones, ce mur était en béton et entouré par des fils de fer barbelés, des patrouilles et des radars, l'Observateur a déclaré que la première phase de sa construction s'était traduite par la confiscation et la destruction de
15 000 km2 de terres et avait isolé plus de 105 000 km2 de terres
, ce qui correspondait à l'annexion illégale de facto de territoires palestiniens par Israël. Son édification représente une violation de la Charte des Nations Unies, du droit international et de la Convention de Genève, et elle constitue un crime de guerre, qui s'ajoute aux autres crimes de guerre d'Israël, dont les plus récents ont été commis à Raffah il y a quelques jours, a-t-il poursuivi. Le mur particip e de la même politique que les activités de peuplement d'Israël, responsable de la destruction de trois générations palestiniennes et des maux dont pâti notre société, parmi lesquels le phénomène du terrorisme, a en outre déclaré l'Observateur, qui a souligné que l'Autorité palestinienne avait toujours été opposée au terrorisme et que sa position était claire à ce sujet. Enfin, il a appelé l'Assemblée générale à s'opposer clairement à la construction du mur et à réclamer son démantèlement, ainsi qu'à demander un avis consultatif de la Cour internationale de Justice à ce sujet. M. DAN GILLERMAN (Israël) a déclaré que la raison pour laquelle aucune résolution n'a été adoptée la semaine dernière tient au fait que ses coauteurs avaient refusé de négocier un texte juste et équilibré se référant explicitement aux responsabilités qui incombent aux Palestiniens pour mettre fin à leur appui à la pratique terroriste. Malheureusement ils sont devenus trop confiants dans leur capacité à
abuser l'Assemblée générale et à soumettre à son vote des résolutions partiales
, qui n'ont pu obtenir l'aval du Conseil de sécurité. M. Gillerman a ensuite réitéré les motifs pour lesquels Israël a été placé dans l'obligation de dresser une clôture de sécurité. Face à une campagne terroriste sans précédent, cette barrière est devenue une nécessité, a t il expliqué, pour mettre un terme à l'infiltration des terroristes encouragés à agir par les instances palestiniennes. Il s'agit aussi d'une méthode non violente très efficace dans la prévention du terrorisme et conforme au droit à l'autodéfense tel qu'exprimé dans l'Article 51 de la Charte des Nations Unies et entériné par les résolutions 1368 et 1373, qui ont reconnu le droit des Etats à user de la force pour se défendre contre les attaques terroristes. Par ailleurs, en construisant cette clôture, Israël a atteint un point d'équilibre entre les droits et les intérêts des populations locales et le droit des civils à vivre et ne pas périr dans des attaques terroristes. Par ailleurs, le droit humanitaire a prévalu dans la construction de cette barrière, a souligné le représentant : elle ne constituait en rien une ligne d'armistice pas plus qu'une ligne verte. Il a également affirmé que l'utilisation de terrains publics a été privilégiée et que lorsqu'il y avait eu réquisition, la détermination du tracé a été faite dans le respect du droit international, avec des compensations à la clef à chaque fois que cela a été néces saire. De même, des solutions individuelles ont été avancées, telles que la modification des points de passage à plusieurs endroits. Chaque citoyen est d'ailleurs en droit de saisir la Cour suprême palestinienne, a rappelé la délégation israélienne, qui a répété qu'il n'y avait aucune signification politique à l'édification de cette clôture, dont le seul objectif est de sauver des vies. Israël se dit d'ailleurs prêt à le démanteler si les conditions d'un règlement politique autour de négociations bona fide sont réunies. Le représentant s'est élevé contre la convocation de ce débat, qui n'est selon lui qu'une tentative supplémentaire par les Palestiniens de détourner l'attention des raisons véritables pour lesquelles Israël a été obligé de construire ce mur, c'est-à-dire des responsabilités qui leur incombent. Et proposer de saisir la Cour internationale de Justice pour des questions qui doivent faire l'objet de négociations jetterait le discrédit sur cet organe, remettant en question son statut juridique et ses fonctions, a conclu M. Gillerman. M. FAYSSAL MEKDAD (République arabe syrienne) a condamné la construction du mur de séparation par Israël, qui sape la possibilité de mettre un jour en place un Etat palestinien. Le plus dangereux dans l'édification de ce mur, c'est qu'il sépare les Palestiniens des terres dont ils devraient avoir la jouissance, créant davantage de réfugiés et de déshérités. Le représentant a affirmé que si ce mur n'avait pas été construit sur la ligne verte ou au sein d'Israël, c'est précisément parce que ce mur est en réalité un symbole de la politique expansionniste d'Israël, qui s'en sert comme prétexte à accroître son occupation M. RAVAN FARHÂDI (Afghanistan), intervenant en tant que Vice-Président du Comité pour l'exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, a indiqué que si la reprise de la dixième session extraordinaire a une fois encore été rendue nécessaire, c'est que la situation dans le territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, continue de se détériorer. La semaine dernière, a-t-il rappelé, une écrasante majorité d'orateurs a dénoncé la construction du mur de séparation, lors d'une séance du Conseil de sécurité. Le représentant a alors souligné « l'incapacité consternante du Conseil de sécurité d'exercer les responsabilités qui sont les siennes en vertu de la Charte des Nations Unies et de prendre des mesures décisives à cet égard ». D'où la nécessité de se tourner vers l'Assemblée générale, a-t-il expliqué.M. RASTAM MOHD ISA (Malaisie), au nom du Mouvement des non-alignés s'est déclaré profondément désappointé par le fait que le Conseil de sécurité n'ait pas pu déclarer le
mur expansionniste
d'Israël illégal, et n'ait pu ordonner sa destruction ainsi que l'immédiate cessation de sa construction. Il est dommage qu'une fois de plus un veto ait été utilisé au Conseil, a-t-il affirmé. C'était le
27e veto sur la question de la Palestine
, a-t-il souligné. Qui plus est, cette non action par le Conseil peut être perçue comme l'approbation de pratiques inhumaines et de politiques répressives, autorisant la situation à s'éloigner encore un peu plus de la solution des deux Etats qu'envisage la Feuille de route. Après avoir condamné fermement la violence et le terrorisme, notamment les récentes attaques de Haïfa et de Gaza, le représentant a tenu à rappeler que
le problème du conflit israélo-arabe n'était pas le terrorisme, mais l'occupation illégale
par Israël de la Palestine. ...M. DUMISANI S. KUMALO (Afrique du Sud) a déclaré qu'une fois de plus, le Conseil de sécurité a échoué dans ses obligations de maintien de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient. La résolution condamnant la construction du mur de séparation en Palestine a fait l'objet d'un veto, a-t-il regretté. L'accélération de sa construction ainsi que l'expansion des colonies de peuplement sur le territoire des Palestiniens est
un acte d'annexion
, ce qui est en contradiction avec les obligations d'Israël sous le droit international accepté par la Feuille de route et le Quatuor....M. SUDJADNAN PARNOHADININGRAT (Indonésie) a déclaré que le Conseil de sécurité avait échoué en n'adoptant pas une résolution déclarant que la construction du mur de séparation dans les territoires occupés était illégale eu égard au droit international. Une fois de plus, nous avons vu que le Conseil était incapable de prendre les mesures qui s'imposaient pour forcer Israël à accepter les termes d'une solution équitable du conflit israélo-palestinien, a-t-il souligné. Il a regretté que le projet de résolution du Conseil n'ait pu être adopté. Il a en outre estimé que la construction du mur allait largement au-delà des mesures de sécurité et que c'était, de facto,
une annexion de territoires palestiniens
. ...M. MOHAMMAD H. FADAIFARD (République islamique d'Iran) a déclaré que la construction d'un mur de séparation par le régime israélien sur le territoire occupé palestinien constituait une violation du droit international et des droits élémentaires du peuple palestinien. Elle ouvre également la voie à la
confiscation de davantage de territoire palestinien
, constituant une
annexion
de fait sous un prétexte de sécurité et complétant la politique illégale de colonisation dans les territoires occupés. Le représentant s'est ainsi inquiété du fait que l'édification de ce mur sabotait toute perspective de créer un Etat palestinien viable....M. CHEIKH NIANG (Sénégal) a estimé que l'acharnement des forces d'occupation israéliennes à l'encontre des populations palestiniennes avait atteint de nouveaux sommets avec la construction de ce mur, dit de sécurité, en Cisjordanie occupée et dans le voisinage de Jérusalem-Est. Cet ouvrage de la honte est d'une longueur de 145 kilomètres dans sa phase initiale, a poursuivi M. Niang, et entraînera la démolition de nombreuses maisons palestiniennes et la confiscation d'un peu plus de 1 000 hectares de terres palestiniennes, plaçant, par ailleurs, de facto
50 000 Palestiniens sous juridiction israélienne
. ...M. SERGUEY LAVROV (Fédération de Russie), déplorant que la tension au Proche-Orient soit à son paroxysme, s'est opposé à toute
action unilatérale dans les territoires palestiniens, y compris la construction du mur
, et a demandé aux deux parties de mettre fin à la confrontation et de reprendre la mise en ?uvre de la Feuille de route. ...M. SHERVANI (Inde) a rappelé qu'à la suite de l'accord signé il y a trois mois concernant le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza, préalable à des négociations entre les deux parties au conflit israélo-palestinien, la reprise des hostilités et l'escalade des activités militaires israéliennes avaient assombri les perspectives de paix. Stigmatisant l'édification injustifiée d'un mur de séparation, l'Inde a déclaré que
la poursuite de sa construction serait interprétée comme la fin de ces négociations
. ...M. ZHANG YISHAN (Chine) a déploré la tension persistante au Moyen-Orient et condamné, en pareilles circonstances,
l'entêtement d'Israël à construire le mur de séparation et à poursuivre les colonies de peuplement
. L'argument de sécurité mis en avant par le Gouvernement israélien n'est pas convaincant, a jugé ensuite M. Zhang, avant de réitérer son appui à la constitution d'un Etat palestinien viable. Les racines du conflit actuel résident dans le manque de confiance entre Israéliens et Palestiniens, a indiqué ensuite le représentant, manque de confiance imputable à la poursuite de la violence qui ne peut être qu'exacerbée par la construction de ce mur.... M. MARCELLO SPATAFORA (Italie), au nom de l'Union européenne, a pris acte que, malgré le soutien de la communauté internationale, et notamment la déclaration ministérielle faite à l'issue de la réunion du Quatuor, qui s'est tenue le 26 septembre dernier, cela n'ait pas suffi à faire appliquer la Feuille de route. C'est pourquoi le représentant a appelé les deux parties, Israël et l'Autorité palestinienne, à trouver les moyens d'appliquer leurs engagements pris à Aqaba, le 4 juin 2003. Il a enjoint les deux parties à mettre en ?uvre des politiques propices au dialogue. Notamment, il a demandé une nouvelle fois à l'Autorité palestinienne de clairement faire la preuve de sa détermination à combattre la violence extrémiste. Son Président doit accepter de faire un pas décisif, en consolidant le pouvoir de son Premier Ministre et de son Ministre de l'intérieur dûment mandatés. Quant à Israël, le représentant lui a reconn u le droit de protéger ses citoyens des attaques terroristes mais il l'a appelé à interrompre sa politique de colonisation et à s'abstenir de toute forme de provocation. La barrière de sécurité constitue à cet égard un danger pour un retour à la paix, a-t-il conclu. M. JAMES CUNNINGHAM (Etats-Unis) a rappelé que la semaine dernière, le Conseil de sécurité s'était opposé au vote d'une résolution quasi identique à celle présentée aujourd'hui devant l'Assemblée générale. Pourtant, les Etats-Unis sont prêts à discuter une nouvelle fois de la question, a-t-il assuré. Mais, il lui a paru inacceptable de voter une résolution qui ne prenait pas en compte la situation de terreur qui prévaut sur le terrain.....M. MOKHTAR LAMANI, Observateur de l'Organisation de la Conférence islamique, a déploré que le Conseil de sécurité n'ait pas pu parvenir à un accord sur une résolution demandant à Israël de mettre fin à la construction de ce qu'il appelle une barrière de sécurité. Cette édification viole le droit international, annexe un territoire de facto et ruine tout espoir de paix, a-t-il poursuivi, estimant que
la politique pratiquée par Israël était raciste
. La motivation d'Israël n'a rien à voir avec une question de sécurité, il s'agit plutôt pour eux d'annexer des territoires, a ajouté l'Observateur. Estimant que la situation était en train de se détériorer gravement, il a réclamé qu'une force multinationale se déploie sur le terrain afin qu'Israël retire ses forces des territoires palestiniens.
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2003-10-25 00:00:00
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MUR DE SEPARATION EN PALESTINE
 
2001
(ASIE PALESTINE)
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