Rencontres avec toutes sortes de personnes représentatives de forces vives du territoire (INTERVENTION CIVILE)
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[...]Il fait nuit, il pleut, les miradors, les lourdes barrières métalliques, le corridor de ciment paraissent irréels. Depuis la fermeture du check point Charlie après la chute du mur de Berlin, le poste de contrôle d'Erez qui commande l'entrée de la bande de Gaza depuis Israël, est devenu l'un des lieux emblématiques du monde. Derrières les grilles à gros barreaux, qui font immanquablement penser à une installation de foire à bestiaux, peuvent prendre place des milliers de personnes, mais depuis le début de la deuxième Intifada, les Palestiniens autorisés au passage pour gagner quelques shekels en Israël, ne se comptent plus qu'en dizaines, trois ou quatre cent au plus les bons jours, contre des dizaines de milliers auparavant. De l'autre coté du long corridor quelques policiers palestiniens jouent aux dominos et notent consciencieusement les noms des entrants et sortant en se chauffant tant bien que mal. Ils semblent apprécier mon passeport français, venant du pays qui a su faire des funérailles dignes au vieux chef dont le portrait souriant est, bien sur, affiché au mur.
Houdna à Gaza ?
Deux heures à peine après avoir rejoint mes camarades à l'aéroport Ben Gourion, nous sommes à l'hôtel de la plage, à Gaza, où nous retrouvons Aman, militante de l'organisation non gouvernementale palestinienne Panorama . J'accompagne Mient Jan Faber, vétéran des luttes pour la paix , et Jannie Kuik, représentant le Conseil inter-église pour la paix des Pays Bas (IKV) , et Aman nous a préparé un
copieux programme de rencontres avec toutes sortes de personnes représentatives de forces vives du territoire
, des islamistes aux féministes - nous n'aurons pas le temps de tout faire, mais assez pour se faire une idée de la situation. En cette mi-décembre 2004, alors que s'achève le deuil du président Arafat, l'ambiance est à l'expectative. Personne ne croit que Sharon va effectivement quitter réellement Gaza en 2005, mais tout le monde se prépare à l'évacuation des colonies et espère que les barrages qui coupent en permanence le petit territoire vont disparaître. Peut être y aura-t-il « désengagement » malgré tout. Et même, rêvent les plus optimistes, une dynamique qui permettra de retrouver un « processus de paix » où au moins de revenir à cette « feuille de route » que la communauté internationale est censée faire appliquer mais dont le gouvernement israélien ne tient aucun compte. [...] Ali Abou Shalah est un homme d'affaire dynamique qui se trouvait en 1967 pour ses études au Caire lors de la guerre « des six jours » israélo-arabe, et à donc été déclaré « absent » par les autorités israéliennes d'occupation, perdant au passage tous ses biens. [...] La villa où se trouvent les bureaux de Mohamed Dahlan est une des anciennes demeures bourgeoises de la ville, Il nous y reçoit longuement. L'ancien ministre de l'intérieur de l'Autorité palestinienne, celui que l'on présente souvent comme le principal leader de Gaza, et que certains considèrent comme le dirigeant palestinien favori des américains, ne veut « plus avoir de tâche en relation avec la sécurité dans un futur ministère palestinien », mais il est prêt à y faire « de la planification politique ». Il pense en tout cas, quelle que soit l'ampleur du désengagement israélien, qu'il faut savoir en profiter autant que possible, d'autant plus qu'il est inutile d'espérer de Sharon une solution définitive de l'ensemble du problème. Si le poste frontière de Rafah, l'aéroport et le port sont sous contrôles internationaux, s'il n'y a pas d'attaque contre les Israéliens en train d'évacuer leurs colonies, alors estime Dahlan, on peu faire de ce désengagement partiel « le début d'un processus ». [...] Nadia Abu Alah par exemple, la responsable du « Womens' affair committee » n'est pas forcément une fan du bouillant Mohamed Dahlan, mais elle aspire aussi à un peu de calme à Gaza. Sur la porte de son bureau ce n'est pas le portrait de Yasser Arafat qui est barré du noir du deuil, mais celui d'un autre grand disparu palestinien de ces derniers mois, Edward Saïd [...] Le sentiment d'entrer dans une nouvelle phase est partagé, sous des formes diverses, par les autres responsables que nous rencontrons pendant notre bref séjour, qu'il s'agisse du général Mohamed El Basri, responsable de la sécurité palestinienne ou des militants du Fatah. [...] La « Houdna » est-elle à l'ordre du jour ? Ce concept musulman de « la trêve » est sur toutes les lèvres. Houdna entre Palestiniens ? Personne ne souhaite de guerre civile. Les fractions combattantes, y compris celles qui se réclament du Fatah (comme les Martyrs des brigades d'El Aqsa ou les Faucons) « réagissent d'abord aux provocations israéliennes » souligne Diab Alloh du Fatah. Si celles ci cessent, alors non seulement la paix civile intra-palestinienne est possible, mais aussi la Houdna avec les israéliens. Nous avons rencontré tous nos interlocuteurs dans leurs bureaux, mais Khaled, du Djihad Islamique, est venu nous rejoindre à une table de restaurant. Les militants radicaux qui sont la cible fréquente des tirs de missiles israéliens, se doivent d'être discrets. [à Jérusalem :] Cette conférence, il vaudrait mieux parler d'un groupe de travail, a regroupé pendant deux jours seize participants, Israéliens, Palestiniens et nous trois Mien Jan, Jannie et moi, pour « assembler la paix » (bringing peace together). C'est une idée de Walid Salem, notre ami de Panorama Jérusalem et d'Izhak Schnell, un géographe de l'université de Tel Aviv, membre du Forum israélien pour la paix. La rencontre était initialement prévue à Amsterdam, mais Walid et Izhak sont parvenu à la rendre possible sur le théâtre des opérations. Non sans mal, d'ailleurs deux participants, l'un de Gaza, l'autre de Ramallah ne pourront pas nous rejoindre, bloqués par les forces d'occupation israélienne. [...]Il y a là, outre Walid et Izhak, des gens investis dans « l'initiative de Genève » comme le Palestinien Sam'an Khoury ou l'Israélienne Tsvia Walden, d'autres dans « le choix des peuples » comme l'israélien Udi Amir ou le Palestinien Sareh Nusseibeh (cosignataire de l'appel initial avec Amy Ayalon), du mouvement de paix israélien Shalom Arshav (la paix maintenant) comme Dan Jacobson ou du Fatah comme Salah Zouheikeh, Mou'awiyah Al-Qawasmi ou la militante du mouvement des femmes Salwa Hdeib... Des gens que j'ai déjà rencontrés comme Sareh ou Sam'an, mais d'autres inconnus pour moi, notamment ces israéliens qui se situent dans le courant majoritaire du camp de la paix en Israël, alors que mes amis des mouvements de solidarité français fréquentent plus souvent les objecteurs de conscience ou les militants plus radicaux (et plus minoritaires) de l'organisation israélo-arabe Ta'ayush ou du mouvement de paix Gush Shalom. [...]
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2005-01-11 00:00:00
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